Contexte

L'Estaca (c'est-à-dire « le pieu » en catalan) est une chanson composée par le chanteur Lluís Llach en 1968.

 

Composée durant la dictature du général Franco en Espagne, c'est un cri à l'unité d'action pour se libérer de l'oppression, pour atteindre la liberté. D'abord symbole de la lutte contre l'oppression franquiste en Catalogne, elle est devenue un symbole de la lutte pour la liberté.

L'Estaca de Lluis Llach : éléments historiques

Le grand-père Siset, personnage principal de la chanson, est inspiré d'un personnage réel, le barbier Narcís Llansa i Tubau.

Ne cachant pas ses opinions, il était connu pour être républicain, catalaniste et anticlérical, et faire de sa boutique un lieu de débat politique. Lorsque la république fut proclamée en 1931, il fut élu conseiller municipal sous l'étiquette d'ERC, la gauche républicaine catalane. Suite à la guerre civile, il fut soumis à diverses humiliations : forcé à nettoyer les églises et à assister aux messes. Il n'échappa finalement à ses obligations qu'en prétextant que le dimanche était le jour où il était le plus chargé de travail comme barbier. À partir du début des années 1960, il passa ses étés dans la maison de sa deuxième fille, à Verges. C'est là que le jeune Lluís Llach, fils du médecin et maire — franquiste — du village, et ami de son petit-fils Ponç Feliu, l'aurait connu, en jouant au jeu de la botifarra, une variante catalane de la manille. Le vieil homme et l’adolescent passent du temps ensemble, en particulier à pêcher. C'est lors de ces parties de pêche près du Ter que le grand-père Siset ouvre les yeux de Lluís Llach sur les fondements et la réalité du régime franquiste.

En 1968, Lluís Llach écrivit les paroles de la chanson, s'inspirant des conversations qu'il avait eues avec Siset. Il dit par ailleurs de lui : « Siset me parlait toujours le regard droit les yeux lumineux d'un homme bon ».  Source : Wikipédia

 

« La chanson sonne clairement comme un chant de résistance au fascisme en même temps qu'un chant d'espoir et une invitation à ne jamais cesser de lutter contre le pouvoir autoritaire car le temps peut remplacer la force quand celle-ci fait défaut. Au bout d'un an, cette chanson est censurée par Franco et interdite. Une décision qui intervient trop tard tant les paroles et la mélodie qui l'accompagne sont connues de tous. A aucun moment Lluis Llach ne reculera devant la pression et les menaces. Pour ne pas se mettre en danger, il lui arrive de jouer les notes sans paroles et de laisser à son public la liberté d'entonner le texte. En 1970, Llach se produit ainsi au Théâtre espagnol de Madrid. Sa popularité naissante lui attire les foudres du pouvoir et tous les textes interprétés en public doivent préalablement être soumis à la censure. Au garde à vous devant son micro, il explique alors la situation pendant que son pianiste continue à jouer le refrain de l'Estaca. Trois mille personnes se mettent à chanter. Lui reste muet. Pour se conformer à l'interdiction. » Source : http://www.capcatalogne.com/L-Estaca--5929.phtm

 

La chanson de Lluis Llach a été reprise dans son texte catalan par Zebda, qui l'a inclus dans son album Motivés de 1998, où la chanson côtoie d'autres chansons à caractère révolutionnaire ou résistant. Les Femmouzes T. la reprennent en 2005 dans leur album Tripopular, tout comme Jean-Bernard Plantevin en 2007 dans son album Cigalejado. Enfin, la chanson, toujours dans sa version catalane, a été choisie comme hymne officieux du club de rugby à XV de Perpignan, l'USAP.

La chanson a aussi été plusieurs fois traduites en langues étrangères. On peut remarquer les versions françaises du chanteur engagé Marc Ogeret, sous le titre l'Estaque, et de Marc Robine, sous le titre le Pieu. Le groupe de musique corse I Chjami Aghjalesi l'interprète en langue corse sous le titre A Catena. Enfin, le syndicat polonais Solidarność l'a adopté comme son hymne dans sa version de Jacek Kaczmarski, Mury (les murs)6.Le chanteur basque Gorka Knorr la reprend également sous le titre Agurre Zaharra dans son album Txalaparta en 1976, avec un caractère autonomiste et anti-franquiste.

Le chanteur tunisien Yasser Jeradi a repris la mélodie, accompagnée de paroles mélancoliques en arabe tunisien, spécifiquement en darja. Sous le titre Dima Dima, elle a également été chantée par Amel Mathlouthi. Une nouvelle version de Dima, dima, par Lakadjina et Yasser Jeradi, connait un relatif succès durant la révolution tunisienne de 2011.

Le chanteur occitan, Patric, l'a intégrée, dans une version occitane dans son dernier disque, paru en 2010, Colors.

Source : Wikipédia

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Carnet du Cri du Choeur 2020
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